<FONT>Dans l’histoire du petit écran, je parie que la série policière américaine Dragnet dame le pion à la toute aussi longue série du Lieutenant Columbo. Car, comme Paul Billard qui dramatisait les nouvelles de série noire à la radio, Dragnet était d’abord une série radiodiffusée avant de connaître son apothéose sur le petit écran, avec le fin limier de la police de Los Angeles, le sergent détective Joe Friday qui ne se satisfaisait momentanément que lorsque les malfrats qu’il traquait avec ses hommes étaient livrés aux magistrats fédéraux. On serait tenté de traduire « dragnet » par « coup de filet » mais il s’agissait plutôt des méthodes méticuleuses de coordination policière qui finissaient toujours par payer. Ce sont ces mêmes katakata qui ont violé les Filles de Sarah et déféqué sous l’autel de l’église du Pasteur Rockman Kafuta—dont la chaîne avait été suspendue par la Ham pour avoir commis le crime de nous montrer de quoi étaient capables les katakata de Bemba ! </SPAN>Il n’est donc pas étonnant que les chaînes de télé de Bemba à Kinshasa diffusaient aux heures de grande audience de la pornographie la plus abjecte ! Les stigmates de ces crimes contre l’humanité perdurent à ce jour—des familles éclatées, des suicides en série, des gens ostracisés par leurs communautés… De son exil portugais, Bemba peut clamer jusqu’à s’étouffer qu’il n’y est pour rien, mais comme le Procureur Général de la République l’a si bien dit après son dernier forfait à Kinshasa, il est le « responsable intellectuel » de ces monstruosités qui, on doit l’admettre, pâlissent à côté du cannibalisme que ses katakata ont perpétré sur les Pygmées ! On se rappellera d’ailleurs que lors de son récent passage à Kin, Mme Arbour, de l’agence des droits humains de l’ONU, avait demandé au gouvernement congolais qu’à défaut des poursuites en règle contre les méfaits de toutes sortes commis contre les populations, l’on dresse tout au moins un tableau statistique de la monstruosité de nos politiciens dégoulinant du sang de leurs propres compatriotes. Si notre culture a une échelle ouverte des horreurs, le reste de la communauté internationale a, elle, une échelle fermée de ce genre d’infra-humanité. Que Madame Nlandu, qui crie au Nazi à la vue des flics de Kin-Mazière, vienne donc stigmatiser la Shoah de son client ! Décidément, Bemba doit maudire le jour où il a germé dans son cerveau de dégénéré, l’idée stupide de se faire l’ennemi public numéro un du gouvernement d’un pays qui allait le laisser vivre dans l’impunité la plus absolue jusqu’à la fin de ses jours. Je ne m’étonnerais pas qu’on lui fasse le coup de Pinochet au Portugal. Ces magistrats de la péninsule ibérique n’ont aucun sens d’humour devant ce genre d’espièglerie !