M'BUYI LADY Admin
Nombre de messages : 161 Age : 41 Date d'inscription : 21/01/2007
| Sujet: Les congés surpayés des députés du MLC Dim 27 Mai - 17:23 | |
| DIALOGUE INTERMINABLE Selon le Président de l’Assemblée Nationale, M. Vital Kamerhe, le Président de la République de la RDC, M. Joseph Kabila, vient d’accepter de rencontrer les parlementaires grévistes de l’Union pour la Nation qui lui avait auparavant transmis leur cahier de charges. Certains de ces sénateurs sont passés sur les plateaux de télévision et dans les studios de radio de Kinshasa pour expliquer que par leur débrayage fracassant ils voulaient prendre le peuple à témoin devant la dérive autocratique de la nouvelle démocratie. Il est ironique que ces députés aient attendu de prendre ce congé payé injustifié pour interpeller le peuple—alors que lorsqu’il s’agissait de déterminer leurs émoluments ils avaient réclamés à cor et cri que les plénières se tinssent à huis clos ! Ces rencontres entre l’opposition et l’exécutif sont saines en démocratie, mais le format de cette rencontre que le Président concède à ces grévistes surpayés et certains points repris dans leur fameux cahier de charges montrent plutôt que ces « parlementaires debout » visent à aspirer le président dans le vortex des dialogues interminable qui finirait par engloutir la dignité de l’office du Président et toute la démocratie congolaise. Considérez par exemple le point de ce cahier de charges qui exige la rentrée tranquille et sans histoires du Sénateur Jean-Pierre Bemba à Kinshasa après sa villégiature de 60 jours au Portugal. Ce point y est mis exprès dans le dessein de faire d’une pierre deux coups : 1) justifier la poursuite de la grève de ces déshonorables députés dans l’alternative de l’apposition d’une fin de non-recevoir à cette demande crapuleuse ; 2) confirmer Kabila dans son rôle d’autocrate à même d’annuler une procédure judiciaire que vient d’ouvrir le Procureur Général. C’est d’ailleurs là la contradiction majeure dans les charabias de Bemba lors de la campagne électorale. Insensible à l’incohérence la plus élémentaire, le Chairman disait, selon la composition de son auditoire, par-ci, que Kabila était un leader trop faible pour un grand pays comme le Congo, et, par-là, qu’il était un autocrate pire que Mobutu ! Que l’on donne une cohérence à la pratique démocratique dont toute la chorégraphie reste à écrire. Si les députés veulent interpeller le gouvernement au sujet de leur sécurité, libre à eux de le faire. S’ils veulent passer une loi d’amnistie pour Bemba, qu’ils s’y attèlent donc sans tarder… Qu’a-t-il donc à y voir le Président de la République ?
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